les aventures étendues de Cecilia et Marquito au pays des steppes

14 marzo 2006

Far South

Marc Antoine nous laisse avec Captain et Pico Blanco à Rio Capitan, 150 km de l'estancia, avec le projet de s'aventurer dans la Cordillère visible au loin. Le lendemain, lucides, on fait la somme des facteurs de difficulté (météo incertaine, méconnaissance du pays, amateurisme total de Marc en matière d'équitation)...

"- C'est quoi ça ?
- Un mors, tu lui mets dans la bouche
- Euh...dites 33 ...?"

... on fait le choix raisonnable de rentrer direct et tranquillement (avec une moyenne de 20km/jour).

Belle chevauchée, grands espaces.


Le soir on arrive aux portes d'estancias isolées, accueillis par le peón ou les estancieros.
Un toit pour la nuit, un repas chaud, un pré pour les chevaux, des rencontres qu'on oubliera pas, des gens chaleureux.
On se sent un peu le troubadour reçu au coin du feu pour conter des histoires, donner des nouvelles de plus loin.

Le matin on prend toujours pas mal de temps pour seller les chevaux (notamment pour installer le recado, la selle locale), répartir les charges et vérifier les attaches.

Et puis le soir d'après, s'il n'y a pas d'estancia, nuit à la belle ! Au milieu de ruines, par exemple, près d'un bout de mur pour se couper d'un vent omniprésent (et qui change de direction pendant la nuit...).

Un soir on arrive dans une clairière étrange. On sent comme une présence, peut être de celui qui a laissé ces traces : foyers, bouteilles vides, matelas défoncé. Abrités par une haie de peupliers et sous des pommiers, on essaye de s'endormir malgré le remue-ménage des chevaux et leur mastication convaincue... l'herbe est verte !

On les surveille de près, leur cherchons des pâturages, de l'eau, et négocions chaque pas (il faut dire qu'ils ne sont pas ferrés et que le terrain est souvent rocailleux). Bons et heureux souvenirs de leur compagnie, des paysages, des odeurs, du vent qui déporte, du soleil, un peu de pluie, juste un peu histoire de dire, Marc qui se transforme petit a petit en cavalier, qui monte et descend du cheval comme d'un rien, le selle, trop facile, trotte,... un gros écart, mais non, même pas tombé, parfait équilibre, ça !

2 Comments:

Anonymous Anónimo said...

Merci Captain et Pico Blanco d'avoir ramené vos cavaliers à bon port ! Vous avez du mérite...pas pour leur poids super-léger mais de traverser autant de terrains caillouteux sans fers!!!Mais eux aussi ont du mérite,reconnaissez-le,car il me semble qu'il n'y avait pas d'étriers,non ? Allez,vous avez mérité un bon kilo de carottes (si ça pousse là-bas...)

9:52 a. m.

 
Blogger lesdeux said...

Si, si ! Mais on ne pouvait pas les régler facilement, du coup on avait souvent les pieds sortis en fin de journée!

3:03 p. m.

 

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